Compte rendu de la rencontre du 2 mai 2018 avec la Présidente de l’Association des Maires de Vendée Madame Anne-Marie COULON à la Maison des Communes de La Roche sur Yon

C’est en tant que représentants du Carrefour d’Action Laïque de Vendée que, pendant plus d’une heure, nous sommes reçus au sujet « de l’insuffisance, voire de l’absence du service public, laïque, d’éducation dans plusieurs communes de Vendée, où les demandes des familles sont pourtant légitimes. »[1]

D’entrée de jeu, Madame COULON parle de son expérience de maire et de la ruralité, critique la politique nationale, déplore les difficultés financières des communes liées au redéploiement des crédits d’état, désamorçant ainsi d’éventuelles demandes de création scolaire de notre part.

Nous illustrons notre propos à l’aide de la carte commentée des communes et des écoles du département, et rappelons nos quatre priorités : Maché, La Boissière de Montaigu, Martinet et Givrand.

Convaincue que « chaque commune n’aura plus son école », Madame COULON affirme que, pour le présent, son ambition est d’y développer la qualité de la vie. Elle invite ainsi les Maires de Vendée à réaliser « un état des lieux » et à « penser l’école de demain ».

Consciente du contexte national et de l’existence de forces contraires, elle se montre convaincue et volontaire. Lucide quant aux différences territoriales, elle parle d’une « nouvelle trajectoire », propose personnellement une évolution des implantations – des regroupements prioritaires pour « l’accueil de la petite enfance » –  et ajoute vouloir veiller à « l’adaptation des solutions » en faveur des transports intercommunaux.

Ouverte à nos remarques, qui portent sur la primauté de l’école communale de la République, sur « les divers degrés » de compréhension de la laïcité, ainsi que sur l’instabilité des « conditions d’accueil » dont sont victimes les enfants, Madame COULON reste malgré tout fidèle à une histoire, à une culture. Sa vision arrêtée de l’école lui fait considérer les deux réseaux, qu’ « il faut faire vivre », comme complémentaires.

Nous terminons l’entretien par un rapide rappel des démarches et des rencontres du Carrefour d’Action Laïque de Vendée depuis sa création. Madame COULON recueille avec intérêt quelques-uns de nos documents : ils sont la preuve des épreuves que représente une simple demande d’école publique à Maché et à La Boissière de Montaigu, où les obstacles pour les inscriptions ne sont pas levés, et où les souffrances demeurent.

Pour le Carrefour d’Action Laïque de Vendée :

Michelle BIRÉ, Présidente de la Ligue des Droits de l’Homme de Vendée, Simone FAVREAU, Déléguée Départementale de l’Éducation Nationale, Dominique MONNERY et Jean-Pierre MAJZER (F.O.L. 85).

 

[1] Notre demande d’entretien du 5 février 2018.