Compte rendu de la réunion du 12 septembre 2019 

Compte rendu de la réunion du jeudi 12 septembre 2019  au siège de la Fédération des Œuvres Laïques, à La Roche sur Yon

9 Personnes présentes et organisations représentées : Michelle BIRÉ (LDH), Émilie CANTIN (PEPAM), Denis DELHOMMEAU (DDEN), Rémy ÉVEILLÉ (Familles Laïques), Simone FAVREAU (DDEN), Jean-Pierre MAJZER (FOL 85), Dominique MONNERY (FOL 85), Anne-Marie SORREL (DDEN), Claude SORRO (DDEN).

7 Excusés : Yolande BURNELEAU (Familles Laïques), Michel DAMPURÉ (PEP), Daniel GUILLON (DDEN), Christophe LEAU (FCPE 85), Françoise MAJZER (Citoyenne), Claude LABOUR (SGEN-CFDT), Yves RÉTRIF (FOL 85).

Réflexions, propositions 

Cette réunion du Carrefour Départemental d’Action Laïque de Vendée est la vingt-sixième.

  • Rentrée 2019 : Rémy ÉVEILLÉ expose la situation de Saint-Georges de Pointindoux : la quatrième classe « maintenue », puis « fermée » avec le même effectif. Une « mesure incompréhensible et injuste »: 83 élèves dont 3 en situation de handicap. Les élus sont présents le jour de la rentrée seulement pour confirmer la fermeture. Le Collectif estime qu’il serait bon de prendre connaissance du courrier du maire adressé aux parents.

Dominique MONNERY met en évidence le fait que la DASEN puise dans l’équipe de remplaçants. « Elle gère les moyens qu’elle a », constate Denis DELHOMMEAU, avec pour objectif « la casse du service public ». À nous d’exiger que les règles pour le public et le privé soient les mêmes.

Les menaces de la DASEN à l’adresse des DDEN, son appel lancé à « collaborer » en se rangeant à sa décision, offre l’occasion de lui rappeler, remarque Jean-Pierre MAJZER, qu’il existe « une mission commune » dans le cadre de la République : celle de l’école publique, laïque, qui fait œuvre d’émancipation et non pas de soumission. Les moyens qui lui font défaut sont à demander au Rectorat, qui ne dit mot, au Ministère et aux députés capables de voter « un collectif budgétaire ».

Claude SORRO souligne la contradiction entre les déclarations officielles et la réalité vécue. « La liberté de l’enseignement est exploitée à fond ; la mixité sociale n’existe pas. »

Simone FAVREAU insiste sur la situation des élèves handicapés, qu’il faut souligner, car « ce sont eux qui souffrent le plus. L’école laïque est celle qui rassemble tous les enfants quelles que soient les philosophies des parents.

Michelle BIRÉ élargit le regard : « Pas un problème de religion, mais un problème de société volontairement clivée par l’argent – les riches et les pauvres – ; tous les services publics sont touchés – transports, santé –, la ruralité est abandonnée. »

Que faisons-nous ? Rémy ÉVEILLÉ prend l’exemple encourageant du Collège des Achard, pour lequel une extension est votée, et où « Familles Laïques est la bienvenue ». Nos actions, « par paliers », partent d’un « consensus. »

Claude SORRO redit l’importance de la loi de 1901 sur les associations, qui sont faites pour « se voir, se rapprocher, se souder sur des valeurs communes. » Denis DELHOMMEAU invite à « relancer le mouvement laïque » pour établir un rapport de force, « élargir notre écoute », « débattre dans un respect réciproque ».

« Venez ! » « Il faut aller vers la population. », lance Michelle BIRÉ,  éviter  « l’émiettement » des actions, « interpeller les maires sur la question de l’école ». La laïcité, comme principe de liberté, et « l’intérêt supérieur de l’enfant » peuvent nous fédérer. À condition de se montrer et d’« être relayés par les médias», conclut Anne-Marie SORREL.

  • Préparation de la semaine de la laïcité

En profiter pour rassembler, débattre, dans le respect de toutes les philosophies. Jean-Pierre MAJZER résume les trois niveaux d’engagement qui s’offrent à nous : « expliquer, s’exposer, confronter. » Nous n’en sommes qu’au premier. Deux pistes : une campagne de médiatisation, et une provocation à l’argumentation. Une porte de sortie par le haut ? Le « Serment de Vincennes » : « […] que l’effort scolaire de la République soit uniquement consacré à l’école de la Nation, espoir de notre jeunesse. » Le Collectif décide de surseoir à l’invitation des partis politiques dans un premier temps.

« La laïcité, ce n’est pas une opinion, c’est la liberté d’en avoir une. », rappelle Dominique MONNERY.

  • PEPAM

Émilie CANTIN informe : peu ou pas d’élèves pour Aizenay ; création d’une classe supplémentaire dans le privé, à Maché.

Décisions

  • « Pour vous, c’est quoi la laïcité ? » Prendre contact dès maintenant afin de créer un mouvement fort en décembre, dans le respect des sensibilités et des philosophies.

Prochaine réunion : le jeudi 17 octobre 2019, de 17 h 30 à 19 heures.