À l’occasion du mois dédié à l’égalité hommes-femmes, la fédération intervient dans les établissements scolaires, pour parler des stéréotypes, ainsi que de la façon dont les jeunes se construisent. Ces interventions, d’une durée de deux heures, ont pour objectif de discuter avec les lycéens, de faire des rappels historiques mais aussi des rappels chiffrés. Les jeunes sont mis en action, à travers des débats mouvants mais aussi des ateliers, pour les amener à réfléchir.

Pourquoi faire ? Les stéréotypes font partie de nos constructions mentales et viennent créer des cases qui vont infléchir notre vision du monde mais aussi de nous-même :

Je ne suis pas sexiste, mais c’est réel que les hommes sont meilleurs au sport et les femmes plus intelligentes.

C’est normal de diffuser uniquement le sport masculin à la télé, le sport féminin c’est pas intéressant.

Les hommes sont courageux, alors que les femmes, ça reste exceptionnel.

Je ne pleure pas en société, mais dans mon coin. 

L’objectif de cette intervention est de favoriser la prise de conscience sur ces stéréotypes de genre en expliquant les mécanismes de construction. Cela débute dès l’enfance avec, par exemple, la sélection de jeux en fonction du genre de l’enfant. De façon générale, le petit garçon est initié à des jeux qui lui enseignent la représentation dans l’espace, comme les petites voitures, tandis que la petite fille va être orientée vers des jeux du « soin » pour devenir gentille et calme, en jouant à la poupée.

Quelques chiffres et dates marquantes ont été exprimés pour sensibiliser les jeunes au sexisme :

• Plus d’un million de femmes sont victimes de violences chaque année en France, mais seulement 200 000 sont présentées devant un juge pour poursuivre l’agresseur.
• Les femmes sont représentées dans tous les sports aux Jeux Olympiques, mais seulement depuis 2012.

• Les femmes ont le droit de travailler et d’avoir un compte bancaire sans l’autorisation du mari, uniquement depuis 1965.

Les lycéens prennent conscience de ce sujet problématique et s’investissent pour en comprendre les enjeux.