Pour débuter cette nouvelle année de lecture, le 26 novembre 2020 les bénévoles de Lire et Faire Lire ont fait la rencontre de Clémentine Sourdais. La jeune femme est autrice-illustratrice originaire de Lyon et enseignante aux Beaux Arts à Emile Colh. Ses parents tenant une librairie spécialisée jeunesse à Avignon, Clémentine a vécu entourée de livre et de théâtre.

Passionnée par la création d’objets et le dessin, elle va en faire son métier en multipliant les projets et les collaborations. C’est en rencontrant l’auteur Martin Viot en 2008, qu’elle commence sa carrière d’illustratrice avec un conte traditionnel de Mongolie Cheval Violon.

Une rencontre peu ordinaire en visioconférence

La période étant atypique, 34 bénévoles, autrice et coordination se sont connectés pour une rencontre à distance. Clémentine Sourdais a pu montrer sa manière de travailler : outils, exemples de ses travaux… L’illustratrice dévoile la façon dont elle voit son métier, ses aspirations et ses envies d’écriture, ses relations de confiance avec ses éditeurs comme Hélium, Amaterra et Seuil jeunesse.

Pendant ces 2 heures de découverte de son univers coloré et magique, la lyonnaise répond aux nombreuses questions des bénévoles sur les techniques qu’elle utilise afin de réaliser ses fameux papiers découpés, éléments présents dans ses nombreux livres-objets.  Elle nous parle de sa vision du livre jeunesse et de sa passion pour la réécriture de contes, comme pour Le Très grand Petit Poucet de Charles Perrault. La culture populaire est un élément central du travail de Clémentine Sourdais qui souhaite également que le livre soit, et reste, un objet populaire accessible à tous. Ses créations autour du conte se poursuivent grâce notamment à l’obtention d’une bourse qui lui permet de travailler sur l’élaboration d’un « Peau d’Ane » mêlant leporello, papiers découpés et pop-up. Un livre objet qui renvoie aux questions qui traversent la créatrice en tant que femme et mère sur l’indépendance des femmes et la féminité. Et parce qu’elle considère que les happy end de conte de fées ne sont pas la vraie vie, elle proposera deux fins alternatives afin de laisser le choix aux enfants qui iront le livre entre les mains.

Au fur et à mesure de la conversation, elle nous explique la réalité de son métier en temps qu’illustratrice, où le monde du livre jeunesse connaît une explosion en terme de production, ce qui amène la créatrice à prendre le temps de développer au maximum ses projets, pour créer un rendu plus personnel.

Clémentine Sourdais et son envie de faire partager à tous son amour pour la mise en scène des histoires et des illustrations pour enfant, évoque ce qui lui est le plus important. Dans tous ses projets, elle met un point d’honneur à proposer à tous les publics des œuvres et des moments uniques au contact des gens comme dans ses nombreuses expositions et ateliers pour enfants.

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