« FAIRE SOCIETE, UN AVENIR PAR L’EDUCATION POPULAIRE »
C’est un des slogans de la Ligue de l’Enseignement.
- Définition du mot éducation ( cf Robert) : ensemble des moyens utilisés pour la formation d’un être humain pour sa formation intellectuelle, physique, morale, sociale.
Mais la mise en œuvre des moyens d’éducation peut avoir pour objectif de formater, normaliser.
C’est ce qu’écrit Montesquieu dans l’esprit des lois « les lois de l’éducation seront donc différentes dans chaque espèce de gouvernement : dans la monarchie, elles auront pour objet l’honneur, dans les républiques la vertu, dans le despotisme la crainte »
L’éducation ne devient éducation populaire que si les moyens mis en œuvre garantissent le libre arbitre et qu’ils ne visent pas à formater des comportements, des manières d’être, si ils n’exigent pas la soumission à des valeurs morales déclarées indiscutables devant s’imposer indistinctement à tous.
L’éducation populaire a pour objectif d’outiller chacun pour qu’il puisse mieux comprendre le monde dans lequel il vit et donc s’exprimer, agir dans l’intérêt général. L’éducation populaire cultive donc, pour ce faire, l’éthique du débat démocratique, sous entendant l’autonomie, la liberté d’expression et légitimant la diversité des convictions permettant de questionner, critiquer, confronter, agir ensemble, mettre en commun, créer des responsabilités partagées.
Il est de notre devoir de promouvoir ces principes dans nos actions.
Aujourd’hui, il serait intéressant de dresser un bilan des actions que nous menons pour voir dans quelles mesures elles sont toutes en adéquation avec ces principes.
L’éducation populaire doit viser le progrès social, l’amélioration de la société. Elle doit permettre aux individus, tout au long de leur vie, de former leur conscience politique en s’émancipant des mécanismes de domination, en promouvant une pédagogie de pratique de la démocratie et de la citoyenneté aussi bien dans les structures éducatives formelles traditionnelles (la famille) institutionnelles (l’école) que dans les structures non formelles (associations, centres de vacances…..) et informelles ( la rue, les média, l’espace commun).
Yves RETRIF