Il n’y a pas si longtemps, le terme de « Tiers Secteur » était en usage dès que l’on évoquait ce champ un peu confidentiel d’une autre économie distincte de celles du secteur public et des entreprises capitalistes. Le texte dit « Loi Hamon » de 2014 a officialisé l’Economie Sociale et Solidaire comme un des domaines alternatifs aux seules règles d’un marché caractérisé par le moins disant, le moins coûtant et le plus en rapport pour les actionnaires. Centrée sur l’Humain, cette Economie Sociale et Solidaire se définit par des principes tels qu’un objet social centré sur l’intérêt général, une gouvernance démocratique et une gestion responsable qui permet qu’au moins 50% des richesses créées soient réinvesties au sein de l’entreprise. Il n’est pas étonnant que les franges les plus progressistes de notre société se soient impliquées dans les formes les plus instituées de l’Economie Sociale et Solidaire que représentent les associations, les mutuelles et les coopératives, notamment.
Il n’est pas surprenant que très tôt la santé, l’éducation, le bien être, la protection des biens et des personnes, le cadre de vie aient été fortement impactés par des générations de militant(e)s, attentifs aux biens communs, à leurs accessibilités et à la solidarité permanente sans lesquels il ne peut y avoir société viable. Dès lors, il semble normal que les espaces de l’Economie Sociale et Solidaire soient parmi ceux dans lesquels l’innovation sociale soit toujours en mouvement. Il peut s’agir de réponses nouvelles liées à des besoins nouveaux, ou à l’émergence de nouvelles manières d’entreprendre dans des secteurs déjà bien établis. L’ESS, par sa finalité, ses façons d’être et de faire, est déjà un vecteur de développement, opposable aux phénomènes effrénés de marchandisation, de privatisation à tout crin, de creusement des inégalités, d’accumulation des richesses au détriment du plus grand nombre et d’une planète aux contours arrêtés.
C’est la raison pour laquelle, en novembre dernier, à l’initiative de mutuelles, 14 organisations laïques relevant de l’ESS ont accepté de se rencontrer.
C’est la raison pour laquelle cinq organismes, la MGEN, la Ligue Fol 85, la FCPE, les Francas et la MAIF ont poursuivi la réflexion sur cette dynamique sociale et solidaire.
C’est la raison pour laquelle il est apparu nécessaire à ce groupe de soutien d’informer ce collectif de l’actualité vendéenne de l’ESS.
Le groupe de soutien ESS Laïcité